accro à la vitesse amoureux de sa moto fumeur a des cicatrices sur le corps datant de son accident de moto est passionné de tir et a même un pistolet caché dans sa chambre a un grand frère qu'il déteste n'a pas vu ses parents depuis plusieurs années a appris le piano quand il était petit  il croit en Dieu est fan d'humour noir mais va souvent trop loin  il travaille pendant ses vacances depuis plusieurs années, il n'est donc plus dépendant de ses parents et a mit un peu de côté il aime la bière et le whisky mais pas le reste  il a tendance à s'exhiber, pas par prétention mais parce qu'il est plus à l'aise sans vêtements il a un tatouage sur le torse qu'il a fait après son accident pour cacher sa plus grosse cicatrice  son tatouage représente deux ailes il est fan de rap  il est maniaque de la propreté est très intéressé par la psychologie humaine il est ambidextre se prend parfois pour robin des bois donc défend des inconnus mais n'est pas plus agréable avec eux pour autant

Le soucis quand on naît dans une famille jugée parfaite, c’est qu’on est jamais assez bien pour maintenir l’image donnée aux gens. Mon père est admiré par énormément de personnes parce qu’il est partit de rien, et qu’en quelques années, son entreprise d’automobiles est devenue une des plus importantes du pays et s’approche doucement du top de l’Asie. Ma mère, quant à elle, est très appréciée par toute la communauté des surhumains et très respectée pour son poste de professeure à la Busan Heroes High. Elle a conseillé énormément de parents, aidé les humains à accepter les pouvoirs de leurs enfants, et accompagné énormément de personnes dans leurs études qui sont aujourd’hui à des postes importants dans la société. Quand mon frère est né, elle a quitté son poste pour se consacrer à sa famille. Evidemment, ce choix a été loué par toute la communauté qui trouvait ça très respectable d’abandonner sa carrière pour s’occuper de son fils. Et ce fils le lui a bien rendu puisqu’il a toujours été l’incarnation même du fils parfait. Ce n’était pas le genre de gosse qui essaye de faire rentrer un putain de triangle en bois dans le trou en forme de rond. C’était le gamin calme et adorable que toutes les mères prenaient en exemple quand leurs enfants ne faisaient pas assez bien.

Et moi j’étais l’exemple typique du gamin qui ne faisait pas assez bien. Contrairement à mon frère, j’avais pleuré pendant des mois avant d’accorder à mes parents des nuits de sommeil convenables, j’étais le seul connard qui avait osé prendre les feutres pour dessiner sur le mur, j’avais jeté le chat dans les toilettes “pour le laver”, et évidemment, mon pouvoir avait décidé qu’il était bien, planqué là où il était, et qu’il n’avait pas envie de se mettre au boulot. Donc à l’âge où mon frère était en deuxième année à la Busan Heroes High, moi j’étais encore séquestré à la maison pour aider ma mère à faire la vaisselle ou le repassage.

Évidemment, un jour, j’ai explosé. Pas au sens propre, rassurez-vous, on est tous psychics dans ma famille. Mais je n’en pouvais plus donc je suis parti en claquant la porte, j’ai volé la moto de mon père, et j’ai roulé le plus vite possible sans trop savoir où aller. Depuis très jeune, je piquais sa moto en douce pour faire des tours sur le parking d’à côté, mais je n’avais jamais été aussi vite ni aussi loin. Donc au bout de quelques kilomètres, j’ai perdu le contrôle de la moto, j’ai glissé sur la route, et quand j’étais à moins de deux mètres des roues de la voiture qui arrivait en sens inverse, c’est arrivé. Mon pouvoir. Enfin. Je me demande sincèrement comment j’ai fait pour arrêter cette putain de voiture, sachant qu’aujourd’hui, après des années d’entraînements et de cours, je n’arrive toujours pas à empêcher une assiette de se fracasser par terre. Mais sur le coup, c’était une libération. Je pouvais enfin quitter ma prison dorée et entrer à l’école !

Seulement voilà, comme toujours, mon nom m’a rattrapé. J’avais beau ne plus avoir mes parents sur le dos, la pression d’honorer la réputation de ma famille ne m’a pas quitté. J’avais droit à des “ton frère a eu tellement de facilité avec ce cours, je ne comprends pas que tu ne comprennes pas” ou bien “comment peux tu avoir autant de mal alors que ta mère donnait les meilleurs cours sur ce sujet ?”. J’ai bien essayé de faire des efforts pendant quelques mois, mais au bout d’un moment, j’en avais plein le cul de toutes ces saloperies. Alors j’ai lâché l’affaire et j’ai décidé de faire tout l’inverse de ce que les gens attendaient de moi. Mon frère avait toujours respecté les règles de l’école ? Je prenais un malin plaisir à les enfreindre. Ma mère avait mené une campagne anti-drogue auprès de tous les jeunes ? J’avais toujours mon paquet de cigarettes dans la poche. Mon père faisait des conférences sur les dangers de la vitesse en ville ? Je me tapais des sprints dans les grosses artères de Busan au volant de ma moto.

Je ne vais pas vous mentir, il y a évidemment une part de provocation dans mon comportement. Mais après tant d’années à essayer de satisfaire tout le monde, d’essayer en vain de faire aussi bien que mon frère, et de me prendre des grosses baffes dans la tronche, arrêter d’essayer fut une libération et aujourd’hui je profite enfin.